La cathédrale Santa Maria del Fiore, symbole de Florence, affiche d’impressionnantes dimensions, avec ses éléments en marbres polychromes. Sa célèbre coupole, chef-d’œuvre de Brunelleschi, domine la ville et demeure l’une des plus grandes prouesses de la Renaissance.
Sur la Piazza del Duomo, cœur historique, artistique et spirituel de Florence, le duomo est accompagné par le campanile de Giotto et le baptistère de San Giovanni, constituant un complexe architectural unique.
Consacrée en 1436 à l’achèvement de la coupole, cette cathédrale est l’un des plus grands édifices religieux d’Europe, sa coupole culmine à 114 mètres de hauteur et son intérieur est orné de la vaste fresque du Jugement dernier (fin XVIe siècle).

La combinaison des volumes gothiques, la masse de la coupole Renaissance et la verticalité du campanile, font de Santa Maria del Fiore un édifice charnière, emblématique de l’évolution architecturale de Florence entre le Moyen Âge et la Renaissance.

Façade et campanile de la cathédrale Santa Maria del Fiore à Florence

Façade et campanile

Éléments à ne pas rater

  • La coupole de Brunelleschi : avec ses 45,5 m de diamètre, elle demeure la plus grande coupole en maçonnerie jamais construite. Son décor intérieur, la fresque monumentale du Jugement dernier, couvre plus de 3 600 m².
  • Les vitraux : conçus par des artistes de renom comme Donatello, Lorenzo Ghiberti et Paolo Uccello, ils comptent parmi les plus importants ensembles de vitraux du XVe siècle en Italie.
  • Le pavement en marbre polychrome : réalisé entre le XIVe et le XVIe siècle, il présente des motifs géométriques complexes.
  • Le campanile de Giotto : chef-d’œuvre gothique décoré de bas-reliefs et de statues, dont plusieurs furent sculptées par Andrea Pisano et Luca della Robbia (les originaux sont conservés au Museo dell’Opera del Duomo).
  • Le baptistère de San Giovanni : ses mosaïques médiévales et ses portes de bronze de Ghiberti et Pisano représentent un sommet de l’art gothique et de la sculpture de la Renaissance.
  • Le Museo dell’Opera del Duomo : situé à proximité, il conserve de nombreuses œuvres originales, dont la Pietà inachevée de Michel-Ange, les modèles de Brunelleschi pour la coupole, et les panneaux originaux des portes du baptistère.
  • La crypta de Santa Reparata, vestige de l’ancienne cathédrale, mise au jour par des fouilles.
 

Brève histoire de la construction

La construction de Santa Maria del Fiore débuta en 1296 sur les fondations de l’ancienne église Santa Reparata, sous la direction d’Arnolfo di Cambio. Après sa mort, les travaux furent poursuivis par Giotto, nommé maître d’œuvre en 1334, puis par Andrea Pisano et Francesco Talenti, qui acheva la vaste nef.

La coupole, laissée sans solution pendant des décennies en raison de son immense portée, fut finalement réalisée entre 1420 et 1436 par Filippo Brunelleschi, grâce à une technique révolutionnaire de maçonnerie autoportante. À la consécration de 1436, la façade demeurait inachevée et fut finalement démantelée en 1587. Après de nombreux concours, la façade définitive, de style néo-gothique, fut conçue par Emilio De Fabris et achevée en 1887, soit près de six siècles après le début du chantier.

La coupole de Brunelleschi

Dôme de la cathédrale de Florence

Dôme de la cathédrale

Une architecture innovante

La coupole de Brunelleschi, chef-d’œuvre de la Renaissance, présente un diamètre de 45,5 m, légèrement supérieur à celui du Panthéon de Rome. Avec le tambour, elle atteint 70 m de haut, et 114,5 m avec la lanterne.
Construite entre 1420 et 1436, elle fut réalisée sans cintre de bois, grâce à un ingénieux système de double calotte autoportante et de chaînes de pierre et de fer. Cette double calotte, une interne et une externe, permit de résoudre le défi technique de la portée sans recours à un cintre en bois.
Brunelleschi utilisa des échafaudages mobiles et innovants à l’intérieur de la coupole.
Créant la plus vaste coupole en maçonnerie de l’époque, la solution technique marqua un tournant décisif dans l’histoire de l’architecture et est considérée comme l’un des points de départ de l’architecture de la Renaissance, innovation qui fit de Brunelleschi un pionnier de l’architecture moderne.

Les fresques de la coupole

Fresque de la coupole du duomo de Florence

Fresques de la coupole

L’intérieur de la coupole est recouvert d’une fresque monumentale du Jugement dernier, commencée par Giorgio Vasari en 1572 et terminée par Federico Zuccari en 1579. Cette fresque, couvrant près de 3 600 m², constitue l’une des plus vastes entreprises picturales du XVIe siècle. présente une multitude de scènes foisonnantes : anges, saints, damnés et figures allégoriques, dans une composition qui illustre la grandeur de la Contre-Réforme. L’ascension vers la coupole, accessible par un escalier intérieur, permet de découvrir de près cette fresque et d’atteindre la lanterne sommitale, d’où s’offre une vue spectaculaire sur Florence et ses environs.
L’immense décor est divisé en huit segments, eux-mêmes structurés en registres thématiques : au sommet, les 24 vieillards de l’Apocalypse, suivis du chœur angélique des instruments de la Passion, du Christ ressuscité, des vertus et dons du Saint-Esprit, des bienheureux, et enfin, dans la zone inférieure, les scènes de l’Enfer et des péchés capitaux.

Le campanile et le baptistère

À côté de la cathédrale, le campanile de Giotto, commencé en 1334 par le maître et poursuivi par Andrea Pisano puis Francesco Talenti, fut achevé en 1359. Recouvert de marbres blancs, verts et roses, il mesure environ 84,7 m de hauteur et constitue un exemple remarquable de l’architecture gothique florentine.

Porte en bronze du baptistère de Florence

Porte en bronze du baptistère

En face du Duomo, le baptistère de San Giovanni (XIe–XIIe siècles) est célèbre pour ses portes de bronze sculptées. La plus célèbre, surnommée par Michel-Ange la « Porte du Paradis », fut réalisée par Lorenzo Ghiberti entre 1425 et 1452 et illustre des scènes de l’Ancien Testament. L’intérieur conserve une mosaïque monumentale du XIIIe siècle représentant le Jugement dernier, attribuée aux maîtres byzantins et à Cimabue.

Visite et description de la cathédrale de Florence

Cinquième plus vaste église d’Europe, la cathédrale de Florence peut accueillir environ 30 000 fidèles. Elle mesure 153 mètres de longueur, 38 mètres de largeur pour la nef principale et près de 90 mètres de hauteur au niveau du transept. Son plan en croix latine, à trois nefs, se termine par un vaste chœur entouré de tribunes polygonales. L’édifice impressionne par ses dimensions et son austérité intérieure, caractéristique de l’architecture gothique toscane.

Cathédrale de FlorenceL’extérieur : la façade et les côtés

L’extérieur de la cathédrale de Florence se distingue par son revêtement en marbres polychromes blancs, verts et roses (marbre blanc de Carrare, marbre vert de Prato et marbre rouge de la Maremme), tant en façade que sur les flancs.
La façade actuelle, de style néo-gothique, fut achevée en 1887 siècle par Emilio De Fabris et présente une riche ornementation de statues, mosaïques et rosaces. Elle utilise les mêmes marbres que le reste de l’édifice.
Le portail central représente la Vierge entourée des protecteurs de Florence, tandis que les tympans latéraux figurent la Miséricorde et la Foi. Au-dessus, la frise aligne les statues des apôtres.
La plus ancienne partie de l’extérieur conservée est la Porta della Mandorla, sur le flanc nord de la cathédrale, décorée d’un bas-relief de l’Assomption de la Vierge dans une mandorle, sculpté par Nanni di Banco vers 1420.

L’intérieur : un immense espace sobre

L’intérieur procure une impression d’immensité et de sobriété gothique, le long des 153 mètres des trois nefs séparées par de grandes arcades ogivales, éclairé par une lumière tamisée issue des vitraux.
Le pavement en marbre polychrome attire tout de suite le regard avec ses motifs géométriques élaborés, réalisé entre 1526 et 1660. Le vaste sanctuaire octogonal au centre, est entouré de trois absides.

L'intérieur de la cathédrale de Florence

L’intérieur du duomo

Les vitraux de la cathédrale, réalisés entre 1434 et 1460 par des artistes tels que Donatello, Paolo Uccello, Andrea del Castagno et Lorenzo Ghiberti, figurent parmi les ensembles les plus importants du XVe siècle italien. Ils représentent des scènes de l’Ancien et du Nouveau Testament, ainsi que des figures de saints, baignant l’intérieur de couleurs profondes. Au-dessus du chœur s’élève la coupole de Brunelleschi, dont la fresque monumentale du Jugement dernier domine l’espace et attire irrésistiblement le regard des visiteurs.

Le sanctuaire, avec son maître-autel et ses tribunes polygonales, constitue le cœur liturgique de l’édifice. L’horloge monumentale peinte par Paolo Uccello au XVe siècle, qui fonctionne encore aujourd’hui selon l’ancien système horaire « alla romana », est remarquable.

Contre-façade et horloge de la cathédrale de Florence

Horloge latine et contre-façade

Plusieurs chapelles latérales abritent fresques et œuvres sculptées, parfois  déplacées au Museo dell’Opera del Duomo.
Dans la nef gauche se trouvent deux fresques de condottieri célèbres : Niccolò da Tolentino, peint par Andrea del Castagno en 1456, et Giovanni Acuto (John Hawkwood), peint par Paolo Uccello en 1436 .
Parmi les autres œuvres notables figurent les panneaux de saints exécutés par Bicci di Lorenzo, la grande fresque Dante et la Divine Comédie de Domenico di Michelino (1465), ainsi que l’ensemble des vitraux conçus notamment par Donatello, Ghiberti et Uccello.

Museo del Opera del Duomo

Le Museo dell’Opera del Duomo se situe derrière la cathédrale Santa Maria del Fiore et abrite une collection exceptionnelle liée à la construction et à la décoration du Duomo, du Campanile de Giotto et du Baptistère. Entièrement rénové en 2015, il offre un parcours moderne et clair à travers plus de 750 œuvres.
La visite permet de comprendre l’histoire et l’évolution de la cathédrale, de ses débuts médiévaux à la Renaissance, et de découvrir les chefs-d’œuvre originaux aujourd’hui protégés à l’intérieur du musée, tandis que des copies décorent toujours les monuments extérieurs.

On y trouve les originaux des célèbres portes du Baptistère de Ghiberti, dont la « Porte du Paradis », ainsi que des sculptures majeures de Donatello, Luca della Robbia et Michel-Ange. Ce dernier est représenté par sa dernière Pietà, dite Pietà Bandini, qu’il avait commencée pour sa propre tombe.
Le musée reconstitue la façade médiévale de la cathédrale avec une mise en scène des statues qui l’ornaient. Sont également exposés des instruments et maquettes utilisés pour la construction de la coupole de Brunelleschi, offrant un aperçu unique de cet exploit d’ingénierie.

FAQ – Cathédrale de Florence et Complexe du Duomo

  • Quels sont les horaires d’ouverture du complexe du Duomo ?
    Le complexe (coupole, campanile, baptistère, musée, crypta) a des horaires variables selon les monuments et les jours.
    La coupole est accessible à partir de 8h15 le matin en semaine
    L’intérieur de la cathédrale est en général ouvert de 10h15 à 16h45, mais peut être fermé les dimanches et jours fériés
  • Faut-il un billet pour entrer dans la cathédrale ?
    L’entrée dans la cathédrale (la nef) est gratuite la plupart du temps.
    En revanche, pour monter dans la coupole, le campanile, visiter le baptistère, la crypte de Santa Reparata ou le musée de l’Opera, il faut un billet ou un pass spécifique.
  • Combien de marches pour monter à la coupole ou dans le campanile ?
    Coupole de Brunelleschi : il faut grimper 463 marches.
    Campanile de Giotto : aussi plusieurs centaines de marches, aussi sans ascenseur.
  • Quelle est la durée à prévoir pour visiter le Duomo et ses annexes ?
    Pour voir l’ensemble (coupole, baptistère, musée, campanile, crypte), comptez 2 à 4 heures selon votre rythme et l’attente éventuelle.
  • Quand réserver les billets ? Peut-on les acheter sur place ?
    Il est fortement recommandé de réserver à l’avance, surtout pour la montée de la coupole, car le nombre de places est limité et les horaires imposés.
  • Meilleurs moments pour visiter éviter ?
    Évitez les dimanches matin et jours fériés où la cathédrale est fermée aux touristes pour les offices. En haute saison (printemps, été), les files d’attente sont très longues tôt le matin ou en fin d’après-midi. Les périodes moins fréquentées (automne, hiver sauf vacances) sont plus tranquille.
    A l’ouverture ou peu avant la fermeture sont les moments où se trouvent le moins de monde. Le coucher de soleil est appréciable depuis le campanile.

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Où se trouve la cathédrale de Sienne, carte

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Informations, horaires, tickets et liens

 

Horaires et tarifs

  • L’entrée à la cathédrale (la nef uniquement) est gratuit sauf offices et messe le dimanche matin (fermée).
  • La visite de du complexe (dôme, baptistère, campanile, crypte et musée de l’Opera del Duomo) nécessite un billet combiné, valable pour plusieurs édifices. 
    • Brunelleschi Pass (Coupole + Campanile + Musée + Baptistère + Santa Reparata) – Plein tarif : 30 € – Réduit (7-14 ans) : 12 € – Gratuit : 0-6 ans
    • Giotto Pass (Campanile + Musée + Baptistère + Santa Reparata, sans Coupole) – Plein tarif : 20 € – Réduit (7-14 ans) : 7 € – Gratuit : 0-6 ans
    • Ghiberti Pass (Musée + Baptistère + Santa Reparata, sans Coupole ni Campanile) – Plein tarif : 15 € – Réduit (7-14 ans) : 5 € – Gratuit : 0-6 ans
    • Cathédrale (nef) – Entrée gratuite (sauf offices religieux et dimanche matin).
  • Le dôme de Brunelleschi se visite uniquement sur réservation horaire obligatoire.
  • Les horaires varient selon les monuments : en général, la cathédrale est ouverte de 10h à 16h30, le dôme de 8h15 à 19h30, le campanile de 8h15 à 19h45, et le musée de 9h à 19h45 (dernière entrée environ 45 minutes avant la fermeture). Les horaires peuvent changer lors de fêtes religieuses ou de travaux, il est donc conseillé de vérifier les mises à jour avant la visite.

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